- sous la forme d’une Coopérative d’Activités et d’Emplois – CAE ?
- avec un statut SCIC ?
Le projet
Avec comme support le réseau permaculture.center, créer une Coopérative d’Activités et d’Emplois spécialiste des activités de la Permaculture et permettant de professionnaliser les Membres qui le souhaitent.
L’idée principale et d’accompagner les personnes qui souhaitent se professionnaliser dans un ou plusieurs des domaines d’action de la Permaculture (voir fleur de la Permaculture plus bas).
La création de cette CAE proposant un centre de formation / institut agréé Qualiopi permettrait une mutualisation évidente des moyens.
Une Guilde de Permaculteurs ?
La Permaculture en une phrase :
« La Permaculture est un système de conception (appelé design) qui répond à tous les besoins de l’humanité, d’une manière qui profite également à l’environnement. »
Elle s’adresse donc à toute la frange de la population qui se sent concernée par la résilience de la planète (soutenabilité et régénération)…
C’est sans doute assez prétentieux d’insinuer que l’homme est capable de régénérer la planète (elle n’a certainement pas besoin de l’humanité pour cela…), mais il semble qu’une grande part de l’humanité est maintenant prête à oeuvrer en ce sens.
L’écologie, même avant le rapport Meadows (Club de Rome – 1972), la Permaculture dès 1979 et plus récemment la collapsologie, ont fait prendre conscience à une part de plus en plus importante de la population qu’un virage à 180° s’imposait.
Et seule la Permaculture apporte une vraie vision holistique en re-situant l’homme dans la Nature et non pas au-dessus, permettant ainsi de fonctionner avec Elle et non pas contre Elle…
La Permaculture avec plus de 40 ans de recul (essentiellement dans les pays anglo-saxons), et a déjà largement démontré que la plupart des solutions qu’elle propose fonctionnent.
Cependant, ce qui l’empêche très certainement d’avoir un développement plus rapide tient au fait que la plupart des permaculteurs ont opérés un changement de vie qui reste encore trop auto-centré.
Sur le même plan, rares sont encore les groupes communautaires qui perdurent, car la compréhension des facteurs humains progresse très rapidement, mais reste encore une science très récente (les neurosciences ont vraiment débutées avec l’avènement des scanners et autres IRM dans les années 90…).
Un peu comme une communauté de vie, une communauté de travail serait donc créée à travers une Coopérative d’Activités et d’Emplois structurée en SCIC spécialiste des domaines de la Permaculture : une Guilde de Permaculteurs !
Offrir la possibilité de professionnaliser les permaculteurs permettrait de redonner de la valeur à la vision «holistique» de ce qu’est vraiment la Permaculture.
L’homme est un animal sociable, mais il semblerait que le système actuel le lui ait fait oublier…
Impact social et environnemental
La diffusion d’un message concret et professionnel de la Permaculture à travers le réseau permaculture.center, puis à travers la création d’une CAE, permettrait d’amener de nombreuses personnes à comprendre qu’il existe de nombreuses solutions aux problèmes actuels.
Comme disait Bill Mollison (le co-créateur de la Permaculture) :
« Alors que les problèmes du monde sont de plus en plus complexes, les solutions restent honteusement simples… »
La Permaculture n’a pas la prétention de «sauver» la planète et encore moins d’empêcher un prochain effondrement systémique. Néanmoins elle permettra de nous adapter de la meilleure façon qui soit, aux aléas qui nous attendent…
Prenons l’exemple de l’habitat : au lieu de rajouter des normes de plus en plus draconiennes et technologiques, pourquoi ne pas aller vers des habitats bioclimatiques et/ou des habitats légers.
Il faudra très certainement bientôt permettre à un nombre important de citadins de pouvoir se loger dans les campagnes. Sommes-nous capable de les accueillir sereinement ?
Concernant l’enseignement : l’impact de la Covid 19 (cumulé à l’enseignement général de plus en plus «formatif»), a déjà commencé à pousser de nombreuses personnes à envisager un autre type d’enseignement (chez eux, à distance et/ou alternatif). Et en France, les seules alternatives existantes sont pionnières et très souvent encore bien seules face au système.
L’école en forêt balbutie en France, alors qu’en Allemagne et dans les pays Scandinaves, il en existe plusieurs milliers en activité, certaines depuis plus de 50 ans.
Dans les exemples ci-dessus, le support d’une CAE pourrait très certainement aider sur les aspects juridiques, expertises, etc…
Prenons également l’agriculture : le simple fait de comprendre comment utiliser au mieux les courbes de niveaux dans un paysage, permet d’y optimiser la gestion de l’eau. Or de nos jours, il est plus que temps d’envisager sérieusement cette solution. Sans eau, pas de vie !
Les solutions ne manquent pas pour changer l’avenir de la planète, mais il est nécessaire que les croyances de l’homme se modifient et pour cela il faut le démontrer concrètement. Et c’est le seul facteur limitant…
Gageons que la création d’une Coopérative, Guilde de Permaculteurs pourra grandement participer à faire sauter ces verrous.
L’impact global de la Permaculture est phénoménal, puisque si l’on répond à son éthique «Prendre soin de la Terre», «Prendre soin de l’humain» et «Partager équitablement les surplus», il n’y a que l’aspect «humain» qui reste encore limitant (heureusement grâce aux neurosciences, on commence à mieux comprendre le fonctionnement de notre cerveau).
En l’état actuel de nos connaissances, il est fort probable que l’homme même porteur des meilleurs intentions et dans le respect de cette éthique de la Permaculture, commettra encore de nombreuses erreurs.
Bien que pas évident à maitriser et à mettre en place, il me semble plus qu’évident que l’intelligence collective en général et donc à fortiori celle développée dans une Coopérative, permettra d’avancer beaucoup plus sereinement et professionnellement vers des horizons moins funestes.
La mise en place de ce projet de CAE aura aussi un impact important sur ses CoopéraCoeurs et autres salariés. Mais pour cela ses acteurs devront démontrer que les solutions qu’ils proposent sont efficaces.
Être démonstratif est la seule et l’unique manière de renverser les plus grandes croyances. Après cela, il n’existe pas de secteurs qui ne peuvent être favorablement changés dans notre société par la démonstration que l’éthique de la Permaculture fonctionne.
On entre alors dans la philosophie de la Permaculture : se relier au vivant pour préserver le meilleur de notre monde.
C’est l’impact majeur !
Compétences à réunir
Les CoopéraCoeurs reliés en groupes locaux autonomes
C’est le coeur du modèle de la CAE. Sans eux, tout simplement pas de Coopérative.
Organisés en groupes locaux, ils gèrent leurs activités en complète autonomie et prennent leurs décision selon la méthode de la sollicitation d’avis (voir le Modèle de gouvernance).
Des formations en interne seront proposées pour donner toutes les clefs nécessaires à la mise en place de cette auto-gouvernance
Les FacilitaCoeurs
Il interviennent pour que le développement de la CAE puisse se faire d’une manière harmonieuse. Il restent neutres et invitent les groupes à la réflexion sans jamais imposer quoi que ce soit (les groupes locaux restent toujours maître de leurs décisions).
Il interviennent uniquement à la demande des groupes locaux et se font rémunérer pour leur soutien.
Les CoordinaCoeurs
Il interviennent dans les domaines suivants : admin et développement informatique / juridique / montage de dossier de subvention-financement / comptabilité / communication / marketing, etc…
Ils s’occupent du suivi du réseau permaculture.center, des salaires des CoopéraCoeurs et autres obligations salariales, du bilan annuel global, des dossiers de prises en charge OPCO, CPF et autres subventions, de l’agrément Qualiopi, etc…
Et également tout ce qui concerne la communication, le marketing, le financement et l’aide juridique pour certains contrats (collectivités territoriales, etc…).
Ils permettent d’offrir aux groupe locaux une mutualisation des moyens.
Développements envisageables
En tant que CAE et à terme, nous pouvons imaginer un développement d’abord régional, puis national sans toutefois en dépasser les limites (pour des questions comptables et juridiques essentiellement), hormis sans doute quelques pays de la francophonie.
Le territoire des événement proposables dépend essentiellement de la durée de ceux-ci, ex.: pour les formations d’au moins une semaine, les personnes viennent en général de toute la francophonie alors que pour des événement de 2 jours maximum, la demande reste essentiellement régionale.
Le développement de la Coopérative sur le territoire se fera par multiplication des «groupes locaux», chacun constitué de 4 à 12 personnes complètement autonomes dans leurs décisions.
Chaque groupe local s’occupe de la prise en charge de ses CoopéraCoeurs locaux.
L’ensemble étant en réseau avec tous les autres groupes et avec le groupe des CoordinaCoeurs.
Il s’agit d’un modèle simple et facilement reproductible permettant un développement rapide par maillage du territoire régional, puis national.
L’idée c’est qu’à terme, l’autonomie de chaque groupe local réduise les besoins en déplacement (impacts CO2 et économique considérable). Les déplacement résiduels devant se limiter à l’apport d’expertise et/ou coaching des FacilitaCoeurs, si la réponse locale n’est pas adaptée et/ou difficile à distance.
Modèle économique
Pour financer le fonctionnement de la Coopérative et qu’elle puisse salarier ses CoopéraCoeurs, FacilitaCoeurs et CoordinaCoeurs, il est probable que nous adoptions un mode de financement classique de CAE, à savoir un pourcentage sur le chiffre d’affaire hors charges des salariés.
Classiquement ce pourcentage se situe entre 12 et 15% du CA hors charges.
Cependant, en l’état actuel des choses, il n’est pas certain que cela soit la meilleure méthode et le développement du réseau permaculture.center nous offrira peut-être de belles idées et propositions en la matière.
Laissons faire l’intelligence collective…