Présentation - Construire un barrage, une retenue d'eau (2)
Mettre un tuyau dans un mur de barrage
Lorsque la tranchée du verrou est pleine et bien compactée, vous pouvez envisager de faire passer un tuyau d’évacuation. Il est préférable de se procurer un tuyau d’irrigation en polyéthylène ou en acier (classe 9 / tuyau haute pression).
Ce n’est pas une tâche facile, car il faut absolument éviter l’écrasement. Il faut effectuer un petite tranchée en V à la surface du sol...
...sur une largeur supérieure à la largeur du pied de barrage.
Rebouchez à la main sur le tuyau pour en éviter l'écrasement et placez au milieu du verrou un déflecteur (ou plusieurs déflecteurs, si le barrage est très large), qui va vous permettre d’éviter l’écrasement du tuyau, par le poids et la compaction de la terre au-dessus. En aval, mettez rapidement un robinet et un coude en amont. Le déflecteur est constitué par une plaque en acier de 1m x 1m, avec un trou du diamètre du tuyau au milieu. Des trous pour fixer une bride de chaque côté qui supportera le tuyau qui passe au travers.
Si vous ne faites pas ça, vous prenez le risque d’un écrasement du tuyau.
Vous pouvez maintenant monter la partie haute du barrage en compactant couches après couches tous les 30cm d’épaisseur.
Vue de face...
...de profil...
...et de dessus.
La partie aval demande moins d’attention, et peut être réalisée avec des matériaux moins réguliers, récupérés lors de l’excavation effectuée selon les angles venant du bord amont du barrage, et celui venant de la pente.
On effectue alors un plat au fond, les matières excavées viennent constituer la face avale du barrage.
Si vous trouvez de l’argile au fond de l’excavation vous pouvez la compacter au maximum. Si vous trouvez la roche ou un problème de matériaux au fond, vous pouvez recouvrir l’ensemble d’un mètre d’argile et compactez au maximum. L’étanchéité ne sera pas parfaite, mais quand même optimisée.
Mur du barrage achevé.
Le déversoir
Avant de ramener la terre arable sur l’ensemble, il faut définir la hauteur du bord-franc (partie située entre la future ligne d'eau et le haut du mur du barrage - en moyenne 1m de hauteur).
La ligne d'eau détermine le niveau bas du déversoir.
Le bord franc (la partie du haut de barrage où l’eau ne monte pas) et le déversoir (la zone de débordement en cas de pluie). Pour le déversoir, l’idée est que l’eau ne doit pas passer au-dessus du barrage.
En général, le déversoir se fait sur une partie n’appartenant pas au barrage, sur une partie solide et naturelle. En effet, si vous effectuez le déversoir sur le barrage, vous allez créer une érosion sur le mur avec des conséquences néfastes.
Maintenant on peut ramener la terre arable et faire un rebord au niveau du bord-franc, pour qu'elle tienne lorsque vous la réappliquez. Vous pouvez mettre le reste sur toutes les parties hors d’eau.
Vous pouvez planter des plantes et arbustes (pas d'arbre), mais uniquement des espèces sans racines profondes et pivotantes, lesquelles pourraient aller chercher l’eau et briser la barrière d’étanchéité.
Pour calculer la largeur du déversoir il faut calculer la zone de captage des eaux du réservoir et donc calculer son bassin versant (explications dans le chapitre suivant...).
Le barrage final…
Étanchéifier un barrage
Si un barrage fuit, que faire ?
Les barrages de vallées sont les plus problématiques. S’il y a une fuite sur l’extérieur du mur du barrage, c’est un très sérieux problème. La fuite date sans doute de pas mal de temps et la structure même du barrage est menacée.
Néanmoins certaines solutions existent...
La bentonite (sorte d’argile en poudre qui peut stocker 20 fois son volume en eau). Elle peut être saupoudrée sur un bassin qui fuit un peu, elle sera alors aspirée dans les craquelures et bouchera les fuites.
Mieux, vous pouvez la mettre en couche de 2cm minimum, entre 2 couches de géotextile et recouvrir le tout par au moins 10cm de terre.
Certains revêtements à base de polymères (qui peuvent être naturels...). C'est une solution couteuse, à utiliser uniquement pour les barrages critiques.
La gley : en couvrant un barrage avec de la matière organique fraîche très azotée, celle-ci va fabriquer un sol hydromorphe en anaérobiose (sans oxygène). La boue bactérienne résultante va finir par sceller les fissures (vous pouvez également rajouter de la bentonite sur cette couche de gley).
La bouse de vache marche aussi, si elle est bien compactée... Pour cela mettez de la nourriture dans le bassin : de la luzerne, etc…, avec un peu d’eau et du bétail qui va piétiner et compacter le tout, et amener des excréments qui vont également participer à étanchéifier l’ensemble.
Les excréments de canards sont également très bon pour garder l’étanchéité d’un bassin...
Report
There was a problem reporting this post.
Block Member?
Please confirm you want to block this member.
You will no longer be able to:
See blocked member's posts
Mention this member in posts
Invite this member to groups
Message this member
Add this member as a connection
Please note:
This action will also remove this member from your connections and send a report to the site admin.
Please allow a few minutes for this process to complete.